JO 2024. À Colombes, le hockey sur gazon au stade des ambitions

IMG_5137

Le stade Yves-du-Manoir de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, accueillera les matches de hockey sur gazon aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Un évènement majeur pour une enceinte mythique et un sport en quête d’expansion. De là à faire de Colombes une vitrine du hockey sur gazon ?

Du hockey sur gazon, à Colombes, aux Jeux Olympiques de 2024 ? « Je ne sais pas si je serai là pour voir cela… Mais j’ai connu les compétitions d’avant, oui ! J’ai même une photo du Général de Gaulle, avec la coupe ! », s’exclame Simone, devant l’arrêt « Audra », à deux pas du stade. On lui aurait bien demandé son âge, et quelle coupe, et plus de détails encore : la voilà qui s’engouffre dans le bus.

C’est assez, toutefois, pour se faire une idée de l’héritage transversal dans le temps qu’incarne le stade Yves-du-Manoir, sorte d’écrin fantôme surplombant cette ville de la banlieue nord-ouest de Paris. Renommé ainsi en hommage à un rugbyman du coin décédé dans un accident d’avion, il faisait office de stade principal lors des Jeux Olympiques de Paris en 1924. Propriété du Conseil régional des Hauts-de-Seine depuis 2002, il est désormais en travaux ; en témoignent les deux ouvriers en orange fluo qui s’affairent sous le soleil, et sur le gravillon, dans la cour de l’enceinte. Une fois terminé, il sera prêt pour accueillir la compétition de hockey sur gazon des Jeux Olympiques de Paris de 2024. Une capacité estimée à 15 000 spectateurs, voilà pour l’affluence. Côté symbole, c’est surtout un immanquable centenaire pour la ville.

IMG_5141

Le stade Yves-du-Manoir, où le Racing 92 a joué son dernier match en décembre 2017.

« Pour dire la vérité, je m’en fous un peu ! »

Difficile pourtant de faire de Colombes, pour l’instant, un temple du hockey sur gazon. Mehdi, 26 ans, n’a pas entendu parler d’une compétition olympique au stade Yves-le-Manoir en 2024. Le jeune homme, franchise affirmée, avoue : « Moi, j’y ai joué au foot avec les potes quand j’étais petit, mais c’est passé maintenant ! Pour dire la vérité, je m’en fous un peu ! »

« L’objectif, c’est de donner de plus en plus de visibilité au hockey sur gazon, pour que la commune soit recentrée sur le sport », Armand Bouzaglou, responsable des sports scolaires de Colombes.

Armand Bouzaglou se veut lui un peu plus optimiste. Le responsable du sport scolaire de la ville détaille : « On a mis en place la pratique chez les CM1 et CM2, ainsi qu’au centre sportif, au gymnase Ambroise Paré, qui accueille des jeunes de 7 à 11 ans le mercredi. On avait auparavant lancé l’unihockey (sorte de hockey d’intérieur adapté à la pratique scolaire). »

Aux abords du stade, une classe marche en file indienne sur le trottoir, ballons de foot dans les mains. L’enceinte arbore les couleurs ciel et blanc du club de rugby du Racing 92, résidant jusqu’en décembre 2017. Pas évident, donc, de se faire une place pour le sport à la crosse. « L’objectif, c’est de donner de plus en plus de visibilité au hockey sur gazon, pour que la commune soit recentrée sur le sport », explique Armand Bouzaglou. Accueillir les matches des JO 2024 est une aubaine pour la ville, encore plus dans un stade avec une histoire forte : « Même si le stade a perdu de sa notoriété, dans la mémoire des gens, cela reste le stade qui a accueilli l’édition des JO 1924 ».

« Quand on évoque Colombes, le stade Yves-du-Manoir, ça parle aux rugbymen, aux footballeurs, et aux anciens qui ont connu les compétitions », ajoute Bastien Cauderlier, chargé de mission compétition et arbitrage à la Fédération Française de Hockey (FFH). Colombes pourrait même voir déménager le siège de la Fédération de Hockey chez elle, et voir un centre d’entraînement de haut-niveau sortir de terre, un projet qui « en est à ses balbutiements », tempère-t-il.

IMG_5139

Le stade Yves-du-Manoir accueillera les matches de hockey sur gazon des Jeux Olympiques de Paris en 2024.

« Je pense que le foot et le rugby reprendront leur place après les JO »

« Pour l’instant, les gens ont hâte de savoir comment vont être transformées les installations. On attend de voir la maquette », explique Armand Bouzaglou. Le site devrait proposer des installations modulables, pour accueillir du football après l’olympiade. Un signe qu’on ne croit pas à la pérennité de la pratique à Colombes ? « Je pense que le foot et le rugby reprendront leur place après les JO », tranche le responsable du sport scolaire. « Pour l’instant, les enfants aiment jouer au hockey, même si c’est un sport qu’ils ne connaissaient pas du tout. Cela dépendra beaucoup des résultats de l’Equipe de France masculine. S’ils font des grosses performance, ça peut permettre à ce sport d’être un peu plus visible ».

« Je suis au courant pour le hockey sur gazon depuis 4, 5 mois, car mon mari travaille à la mairie… » avance Marie-Anne, 59 ans, croisée au détour d’une rue adjacente au stade. Elle pointe du doigt un immeuble, séparé du stade Yves-du-Manoir par un city stade. Avant de glisser, dans un sourire farceur : « Je n’aurai qu’à ouvrir ma fenêtre, pour voir le terrain ». 


 

Focus : le hockey sur gazon en France, ça donne quoi ?

Le hockey sur gazon a besoin d’un coup de projecteur ? Il a récolté un peu de lumière, en décembre dernier, à la faveur d’une Coupe du Monde réussie en Inde : l’équipe de France masculine a atteint le premier quart de finale de son histoire, avec à son tableau de chasse le scalp des champions olympiques argentins (5-3). Aux critères de spectacle et de nouveauté, le hockey sur gazon fait bonne figure : « C’est un sport collectif qui empreinte plusieurs traits au football, comme la taille des terrains et le nombre de joueurs (11 contre 11). Mais il ressemble aussi au handball, avec par exemple les changements à la volée », pense Bastien Cauderlier. « C’est un sport très spectaculaire, qui peut aller très vite. C’est télégénique, avec les synthétiques qui sont désormais de couleur bleue, et qui permettent un meilleur suivi de la balle ». Il continue : « Lors des derniers Jeux Olympiques à Rio, France Télévisions a diffusé la finale masculine, je crois même en prime time…on a reçu pas mal de questions sur les réseaux sociaux, alors que cela se passait au Brésil, et que l’équipe de France n’était même pas concernée ! »

« C’est un sport olympique, mais notre dernière participation remonte aux Jeux de Munich en 1972 », nuance Cauderlier. Qualifié d’office pour l’olympiade en France, le hockey sur gazon rêve de développement : « On veut doubler notre nombre de licenciés d’ici 2024 (il n’est que de 12 000 aujourd’hui en France)« , lance-t-il. Ce sport rêve d’attention, surtout. En hockey sur gazon, l’herbe est plus verte ailleurs qu’en France, en Belgique et aux Pays-Bas, en Océanie ou en Asie par exemple. Dans l’hexagone, la pratique demeure confidentielle.

À l’instar de nombreux sports, le hockey sur gazon a besoin de se structurer pour exister. « On se projette déjà vers Paris 2024 avec des plus gros moyens attribués aux équipes nationales », note Bastien Cauderlier. On ne veut pas se contenter d’être à Paris. La performance passe par une médaille aux Jeux. L’équipe de France masculine visera une médaille, un top 8 pour l’équipe féminine » déclare-t-il.

Le chemin vers Paris 2024 passe par Tokyo 2020. L’équipe de France masculine disputera un tournoi préolympique au Touquet, mi-juin. Colombes a le temps et le stade pour faire germer ses ambitions.

IMG_5143

La barre de logements, collée à un city stade, surplombe le stade Yves-du-Manoir, au fond.

Jérémy NÉDÉLEC. 

 

Sans contrats aidés, le football amateur breton hors-jeu ?

La baisse de 72% en trois ans des contrats aidés, transformés début 2018 en « parcours emploi compétences », affecte les associations et notamment les clubs de football amateurs. En Bretagne, « terre de ballon rond », cette mesure soulève de nombreux enjeux : l’employabilité des plus précaires, la vitalité du mouvement sportif, mais aussi la solidité du tissu social local. 

 

« Je donne une consigne, on me dis « j’ai la flemme ». Est-ce que vous trouvez-ça normal ?! Dans un sport individuel, ça ne me dérangerait pas plus que cela. Au football, c’est un peu plus emmerdant…parce qu’il y a les copains autour ! »

 

. . .

Ce n’est ni la morsure du froid hivernal, ni les devoirs, qui ont eu raison de la motivation des jeunes de l’AS Servel Lannion (A.S.S.L) : c’est les vacances, et le stade Yves Le Barzic, du nom du père fondateur du club érigé en 1966, est inondé d’un soleil chaud d’après-midi. Ce club des Côtes-d’Armor aux 320 licenciés, dont 110 à l’école de foot, est niché dans un petit village de la commune de Lannion, à quelques encablures de la mer et du relief granitique. 

En Bretagne, le ballon rond a aussi toute sa place sur la carte postale : le nombre de licenciés à la Ligue de Bretagne de football culminait à 147 000 en 2016, selon les chiffres de la Fédération Française de Football (FFF), faisant de la région le quatrième bassin de foot le plus important en métropole derrière des poids lourds démographiques comme Paris-Île de France, Rhône-Alpes et Nord-Pas de Calais. En 2015, on y dénombrait selon la Région approximativement 1100 clubs, fournissant environ 1330 emplois dont 850 dans des clubs amateurs. 

À l’instar de nombreux clubs amateurs, l’AS Servel Lannion fonctionne grâce au travail de bénévoles. Ici, ils sont une cinquantaine à s’affairer toute la saison pour organiser les entraînements et les tournois, encadrer les jeunes, gérer le matériel, entretenir les terrains ou s’occuper du site internet. 

Le bénévolat, c’est un peu le modèle économique par défaut du foot : le sport est le secteur le plus doté en bénévoles dans la région. En 2016, environ 77% des clubs sportifs comportaient moins de trois salariés, selon l’association Réseaux et Solidarités. Mais pour mener à bien leur projet, les associations sportives ont également recours aux emplois aidés. 

 

ASSL

Antoine Le Coz, président de l’AS Servel Lannion.

 

L’emploi aidé, c’est un « travail dérogatoire au droit commun pour lequel l’employeur bénéficie d’aides […] », selon la définition de l’INSEE. En bref, l’Etat prend en charge une partie du salaire de la personne, et la structure d’accueil s’engage à la former. Un outil qui doit notamment servir de tremplin pour les précaires du marché du travail. Depuis plusieurs années pourtant, l’État réduit le nombre de contrats aidés budgétés : de 459 000 en 2016, on n’en comptait plus que 200 000 en 2018, selon les chiffres du Monde. 

« Nous avons eu Cédric, qui était en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), de novembre 2016 à novembre 2017. On recherchait quelqu’un qui puisse gérer l’école de foot. C’était une mission de 20 heures par semaine, même si je pense qu’il en faisait un peu plus : planifier les séances, les diriger, s’occuper du site internet, des inscriptions pour les tournois, assurer une synchronisation entre les différents éducateurs. Le but, c’était qu’on l’intègre au niveau du club, qu’on le forme, il devait passer les formations diplômantes d’éducateur de football. Après un an, l’idée était de le renouveler une fois, ce qui a été impossible. ll a terminé la saison jusqu’en juin 2018, même s’il n’était plus sous-contrat », témoigne Antoine Le Coz, président de l’A.S.S.L. 

« J’ai l’exemple d’un club, pas en Bretagne, dont toute l’équipe première était sous contrats aidés ! Pour ce club, ce sera compliqué de garder son équipe. Il a joué avec le feu, et il a perdu », Antoine Le Coz, président de l’AS Servel Lannion. 

 

L’emploi aidé, un outil qui présente des limites

Une coupe que le gouvernement a justifiée dans son projet de loi de finances 2018, argumentant que les contrats aidés « se sont révélés inefficaces pour traiter la question du chômage de longue durée et de l’insertion des jeunes dans l’emploi. Ils conduisent trop souvent à maintenir leurs bénéficiaires dans une situation précaire, sans perspective de retour pérenne à l’emploi. »

 

CapturCapture12

 

Selon Antoine Le Coz, ce type d’emploi paye aussi de nombreux cas de fraude quant à son utilisation : « Je pense qu’il y a eu pas mal de dérives. Je sais que dans des agglomérations un peu plus importantes, il y a des clubs qui avaient 5, 6 contrats aidés. En fait, c’était des paiements de joueurs déguisés : ils s’occupaient d’une équipe un samedi matin et c’était tout », raconte le président de l’A.S.S.L.

« J’ai l’exemple d’un club, pas en Bretagne, dont toute l’équipe première était sous contrats aidés ! Pour ce club, ce sera compliqué de garder son équipe. Il a joué avec le feu, et il a perdu. Nous on a joué le jeu de la formation. Il y a eu tellement de dérives qu’à un moment, c’est compliqué. Je comprends la décision de l’Etat en ce sens », explique-t-il. 

Un constat également partagé par Pierre Rondeau, économiste du sport : « C’est vrai, beaucoup de clubs amateurs profitent des contrats aidés pour faire signer, en CFA, N1, N2, N3, des contrats professionnels aux joueurs…alors que les contrats aidés sont faits pour la réinsertion ! »

Après le départ de leur employé sous contrat aidé, ce sont les bénévoles de l’AS Servel Lannion qui ont repris des missions supplémentaires. Un retour à l’organisation initiale, mais une charge de travail plus lourde, forcément. Le club n’a pas recherché de nouveaux candidats en emploi aidé, du fait de la baisse de l’aide de l’État et du caractère chronophage de l’expérience, malgré tout positive. Le coût de la formation, de 3000 euros, représentait un effort non négligeable pour le club sang et or, doté d’un budget de 90 000 euros.

 

Capture22

 

À l’heure de chercher un contrat aidé, le petit club breton a pu constater la grande hétérogénéité des candidatures : « On a eu de tout au niveau des entretiens ! On a eu des gens qui faisaient de la logistique, de la maintenance, des couvreurs…on a eu un maçon ! On a reçu des CV de Pôle Emploi et des candidatures spontanées. Des fois, on se demandait : « qu’est-ce que ça vient faire là ? », se rappelle Antoine Le Coz. « On recherchait plutôt un profil de sportif, qui avait déjà fait ce genre de mission, qui avait déjà travaillé au contact des enfants…Le but c’est l’insertion, donc il faut qu’il y ait une cohérence. »

 

 

Le foot amateur victime d’une politique sportive élitiste ?

La baisse des contrats aidés a « clairement un impact très négatif », assure Pierre Rondeau. « On ne cesse de réduire la voilure au profit d’une politique d’austérité, de rigueur, de récession. La place du sport se réduit comme peau de chagrin au profit de quelques belles images, comme la réussite du Paris SG ou de l’organisation des Jeux Olympiques en 2024. Mais le sport amateur se déprécie ». Il rajoute : « On se gargarise d’avoir obtenu l’organisation des Jeux Olympiques. C’est une politique communicationnelle, une logique à court terme et élitiste, on met en avant la réussite française sur la scène internationale et on oublie les sports amateurs ».

Le budget alloué aux sports en France est en effet passé de 481 à 451 millions d’euros entre 2018 et 2019. Aussi, le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) a vu ses moyens divisés par deux en 2018. Les symptômes d’un désengagement de l’État auprès du sport amateur. 

« Au niveau du sport, le contrat aidé peut permettre de faire réellement un premier pas en tant qu’employé sous contrat, sinon, cela se fait de manière plus dissimulée dans le monde du sport. Il n’y a pas souvent d’argent alloué à cela » confie Gwen Toanen, passé sous contrat aidé au Stade Briochin il y a deux ans, où il officiait alors comme responsable des U13 et éducateur référent sur les U17.

 

ASSL1

 

« Il y a dix ans, on avait la subvention du CNDS tous les ans, sans problème », explique Antoine Le Coz. « Maintenant, on l’a tous les 2, 3 ans parce qu’on a un certain rôle social sur le territoire, par rapport au travail réalisé dans les quartiers de Lannion comme Ker Uhel ou Ar Santé-les Fontaines. On fait la promotion du foot en organisant des tournois sur des city stades par exemple. C’était une des missions du contrat aidé à l’époque ». 

« Sans le football amateur, il n’y a pas de formation pour la jeunesse. Dès maintenant, on coupe les aides au sport amateur, on se tire une balle dans le pied », Pierre Rondeau, économiste du sport. 

Des associations sportives dépourvues de leurs contrats aidés, c’est aussi le risque de distendre le lien, notamment dans les territoires ruraux. Leur « utilité sociale » est trop souvent oublié, rappellent les sénateurs Alain Dufaut et Jacques-Bernard Magner, dans le rapport d’une mission d’information sur les conséquences de la baisse des contrats aidés dans le secteur associatif. 

« Le caractère accessible de la pratique sportive amateur, vecteur de lien social, les contrats aidés représentant près de 20 % de l’emploi dans le secteur, et sans lesquels les cotisations des adhérents pourraient augmenter ; le besoin social de ces activités n’est pas à démontrer. Et les retombées en termes d’utilité sociale – lorsqu’elles peuvent être mesurées – sont parfois supérieures au coût du contrat », écrivent-ils. 

« Le football amateur, au-delà d’être un service public, de proximité, de cohésion, de solidarité sociale, permet de produire les footballeurs d’excellence pour l’équipe nationale. Sans le football amateur, il n’y a pas de formation pour la jeunesse. Dès maintenant, on coupe les aides au sport amateur, on se tire une balle dans le pied », alerte Pierre Rondeau.

Car avant de devenir stars planétaires dans les clubs étoilés d’Europe, les futurs Kylian Mbappé ou Antoine Griezmann ont de grandes chances de faire leurs premiers éclats dans des clubs amateurs. Moins faits de strass, mais tout aussi importants. Et Pierre Rondeau de conclure : « Comment faire émerger une génération sportive sans des structures pour accueillir la jeunesse et la former à l’excellence ? Dans les banlieues, les villages et partout ailleurs, on détricote l’essence même du lien social local… »

 

ASSL2

Jérémy NÉDÉLEC. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coupe d’Afrique des Nations, entre football et politique

 

can00

La Coupe d’Afrique des Nations, ou CAN, se déroule actuellement au Gabon, ce pays « ouest coast » du continent africain bordé par le Golfe de Guinée, voisin sudiste du Cameroun. Comme un Euro ou une Copa America, la CAN sur le papier, c’est la réunion des meilleures nations africaines, d’Alger au Cap et de Dakar au Caire. Réunion supposée festive entre les différents peuples d’un même continent autour d’un évènement qui consacre peut-être les princes du ballon, mais surtout les rois de l’autorité de l’Afrique…

Le football comme maquillage social au Gabon

Tout devient bien plus complexe quand ce même continent est traversé par plusieurs fractures. Rien qu’au Gabon, la situation politique est très instable : le président Ali Bongo, huit ans d’expériences à la tête du pays, a remporté les élections présidentielles en août dernier face à son opposant Jean-Ping. Il a notamment récolté 95% des voix dans sa province natale du Haut-Ogooué, avec un taux de participation frôlant le 100%. Sa victoire a provoqué des émeutes dans lesquelles plusieurs personnes sont mortes. Le pays est sujet à de nombreuses grèves notamment des services publics. Laurence Ndong, opposante au régime, expliquait récemment dans les colonnes du Monde les travers de l’organisation de cette CAN au Gabon, des billets gratuits distribués pour masquer le teint fantomatique des tribunes gabonaises, aux étudiants envoyés dans les stades avec des t-shirts « CAN 2017, Merci Ali ». Dans le même temps, elle avance la précarité scolaire des jeunes gabonais dans des « classes surchargées » et le manque de médicaments dans les hôpitaux.

Alors qu’une compétition doit être un coup de projecteur pour un pays, au Gabon, des opposants ont appelé au boycott et même au sabotage de la compétition. En clair, la société civile ne veut pas de ce tournoi, ce qui en dit long sur le malaise social qui agite le Gabon.

Tournoi de foot et situation politique

Organiser une compétition sportive, c’est un peu comme vouloir construire un bâtiment sur des sables mouvants : pas une bonne idée en clair. Les difficultés à enraciner un système démocratique stable qui assure une certaine cohésion sociale dans certains pays africains expliquent comment l’on peut encore attribuer à des pays incapables d’assurer ses fonctions régaliennes une compétition sportive. Les pays assez robustes économiquement, assez stables politiquement ne sont pas légion. La CAN a longtemps été organisée par quelques pays « locomotives » du tournoi comme le Soudan (1957, 1970), l’Ethiopie (1962, 1968, 1976). Mais comment imaginer aujourd’hui organiser une telle compétition dans un pays en guerre civile, en proie au terrorisme, qui réprime sa population et instaure l’Etat d’urgence ? L’Euro 2016 en France s’est aussi déroulé en Etat d’urgence, mais aucune comparaison n’est possible.

Quelques années avant le Printemps Arabe, des pays comme l’Egypte sous Hosni Moubarak et la Tunisie sous Ben Ali ont organisé la plus grande compétition du continent (respectivement en 2006 et 2004). Mouammar Kadhafi avait aussi tenu la compétition en Lybie en 1982.

Il semble donc que l’instabilité politique dans certains pays africains conduit à une diminution des pays capables de l’organiser : Depuis 2000, trois pays ont organisé deux fois chacun la CAN (Ghana, Gabon et Guinée Equatoriale), on compte aussi le Mali, l’Afrique du Sud, Egypte et Tunisie donc et l’Angola en 2010, où jamais la situation politique d’un pays hôte n’aura autant bouleversé la compétition (voir plus bas).

Si les démocraties sont peu nombreuses, les dictatures s’accomodent parfaitement d’une compétition sportive d’envergure continentale et internationale : le Gabon et la Guinée-Equatoriale ont organisé deux fois la CAN depuis 2012. Le nom complet de la CAN est « Coupe d’Afrique des Nations Orange »…les intérêts économiques transversaux rendent évidemment bien floues les prises de position des pays occidentaux plus démocratiques.

Arme de propagande

Le chercheur Paul Dietschy avance les propriétés hautement politiques du football. Le ballon peut être un bon outil de propagande, pour détourner l’attention des problèmes de société, mais aussi pour faire passer ses idées. C’est un moyen d’afficher l’unité d’un pays et donc d’invisibiliser les fractures ethniques et les contestations qui le traversent. La star gabonaise avait tweeté ceci après l’élection d’Ali Bongo et des graves troubles du pays :

aubam

La force d’organiser une compétition, c’est d’attirer le regard des autres pays sur soi. Logiquement, une victoire de l’équipe hôte est une parfaite façon de montrer sa puissance. C’est de la « footballpolitik », tout un travail d’influence du sport dans la sphère politique. Les Jeux de Moscou en 1980 en sont un exemple, la Coupe du Monde 2014 au Brésil aussi, là où le peuple brésilien était en partie opposé à l’organisation de la compétition, qui a vampirisé 11 milliards de fonds publics alors même que le pays se trouvait exsangue économiquement.

 

UNE EDITION, UN PAYS, UN CHEF D’ETAT, ET UNE HISTOIRE DE CETTE COMPÉTITION, EN TRENTE ET UN VOLETS. 

 

can1

can2

can3

can4

can5

can7

can8

can9

can10

can11

can13

can15

can16

can17

can18

 

can99

 

Le football est bien loin d’éviter les pouvoirs monopolisants, dynastiques de certains pays qui deviennent pays hôtes de la compétition. Cela illustre les liens étroits qui existent entre organisations sportives et hommes politiques africains.

1 – Certains pays hôtes ont connu deux chefs d’état, leur longévité est cumulée.

 

can19

can20

can21

can22

can23

can24

can26

can27

can28

La double sanction

A l’aube de la CAN en Angola, le Togo est meurtri dans une embuscade menée par le Front de Libération de l’enclave du Cabinda (FLEC), un mouvement armé. Le bus des « Eperviers » est mitraillé à la frontière avec le Congo. L’équipe perd deux membres du staff, l’entraîneur des gardiens et le chargé des relations à la presse. L’équipe rentre au Togo sur ordre du gouvernement. Le président de la Confédération africaine de football décide d’exclure le Togo pour les prochaines éditions ! Motif : « interférences gouvernementales », une application du règlement démesurée qui dénote à la fois un manque d’humanité, de compassion, mais également une certaine incompréhension de la situation…

can29

can30

can31

can32

L’organisation d’une compétition de football est un peu une poudre de sommeil qui masque les réalités sociales et politiques d’un territoire aux yeux des personnes qui n’y sont pas. On dit souvent que le football est « l’opium du peuple ». Disons plutôt qu’il sert à faire rêver si tout le monde respecte les règles du jeu…

 

Jérémy Nédélec

 

 

 

Cahier de vacances de l’Euro 2016

WP_20160710_025

Jérémy NEDELEC

Ah, l’Euro 2016 ! Chacun en gardera son impérissable souvenir. Ou pas. Du petit français qui a gribouillé le sticker d’Eder dans son album Panini Euro 2016, au coiffeur portugais qui fait un carton en proposant la coupe « lauriers » de Quaresma, en passant par le belge, qui t’explique que « Les Diables Rouges avaient pourtant 91 d’entente collective sur Fifa ». On sait tous que les cahiers de vacances en été, ça sert à rien. Tous, sauf un. Il y a quand même des trucs bien sympas à réviser. C’est le moment de poser ta bouée crocodile…

DYNAMIQUES NATIONALES

Trois nations appelées à jouer les trouble-fête, avec quelques très bons joueurs…ont quitté la fête un peu tôt. L’Autriche et l’Ukraine ont totalement manqué leur Championnat d’Europe. Les partenaires de David Alaba et de Christian Fuchs ont chuté face à la Hongrie et l’Islande, tout en accrochant le futur champion d’Europe, schizophrène du 10 juin au 10 juillet. Après une bonne saison avec Stoke City, Arnautovic n’a rien montré. L’Autriche en pire. De son côté, l’Ukraine de Yarmolenko et de Konoplyanka, qu’on annonçait capable de rivaliser pour la deuxième place, a rendu copie blanche. 3 défaites, 0 but inscrit. La Russie, qui pouvait nourrir des ambitions après son nul face à l’Angleterre et une prestation cohérente (1-1), s’est complètement liquéfiée. La « grande Suède de l’immense Zlatan Ibrahimovic » selon ton pote vendeur à Ikéa, s’est manquée, celle que beaucoup pensaient capable de soulever l’Italie et embêter la Belgique. Tu te disais que « l’absence d’Elmander, c’est pas grave », « Källström aime les pelouses françaises ». C’était appétissant, tu t’es laissé tenter, tout a raté. Le tournoi de la Suède, c’est le Krisprolls que tu raffoles, que tu trempes dans ton café au lait et qui tombe au fond de la tasse.

zlatanou

Le chant du cygne pour Zlatan en sélection nationale. REUTERS/Christian Hartmann Livepic

Sur un bulletin de notes, ça donnerait: « efforts à poursuivre » pour la Hongrie et la Slovaquie. La première a fait taire les moqueries, en s’illustrant brillamment en phase de poule. Une première place, et 6 buts inscrits, dont 3 passés à Rui Patricio. Adam Szalai et Balázs Dzsudzsák ont montré de belles choses, mais la marche était trop haute face à la Belgique menée par un Hazard en feu (0-4). Si l’on ajoute le tournoi solide de Király et son jogging gris, cette équipe était mignonne à voir. Chaton gris. La Slovaquie s’est dépêtrée d’un groupe pas facile. Marek Hamšik a épaté contre la Russie. Kucka et Weiss, tout comme Durica et Kozacik ont fait un bon tournoi. Mais l’Allemagne en huitièmes, ça se paie cash. Le parcours de la Slovaquie, c’est comme quand tu prends confiance au Monopoly et puis tu tombes sur la rue de la Paix.

Marek

Un café-crème pour le meneur du Napoli

Du côté des confirmations, la Pologne, la Croatie et l’Espagne étaient au rendez-vous. Référence de jeu des phases de poule, la Croatie de l’intenable Ivan Perisic a réalisé un beau tournoi, avorté prématurément par un but de Quaresma au bout du bout des prolongations, ce qui n’empêchera pas les copains de Luka Modric de revenir avec d’aussi belles ambitions. A revoir, la coupe de cheveux « damiers rouge et blanc » de l’ancien sochalien, le seul faux-pas du joueur de l’Inter dans cet Euro. Échec et mat. La Pologne, c’est solide, ça va vite. Le prénom « Kamil » est devenu trop classe, au vu des performances du défenseur Glik (qui a signé à Monaco) et de l’ailier du Stade Rennais Grosicki.  Milik et Krychowiak (qui a signé au PSG) ont régalé. La Roja bâtie sur les ruines de la Coupe du Monde 2014 s’est joliment illustrée avec un récital face à la Turquie (3-0). Un but de Perisic à la 87ème minute lors du dernier match de poule a propulsé la formation de Del Bosque dans le piège italien.

perisic

« Cavalier en E4! ». REUTERS

Enfin, si l’Angleterre et la Belgique ont déçu, d’autres ont franchement assuré. Le Portugal, la France (remontée à la 7ème place du classement FIFA), le Pays de Galles, l’Allemagne et l’Islande ont brillé. Chacune dans son style et avec ses moyens, peut tirer un bilan (très) positif de l’Euro.

LES COACHS,  LES JOUEURS

Le maestro de cet Euro, c’est Antonio Conte. Un enseignement à tirer: ne pas confondre le réalité du football à la réalité des jeux vidéos. Celle où Graziano Pellè n’aurait pas si bien pesé sur les défenses, celle où Emanuele Giaccherini n’aurait pas été si virevoltant. Antithèse de l’Angleterre et de la Belgique sur ce mois de compétition, la Squadra Azzurra, soit disant « la plus faible d l’Histoire », a maté l’Espagne au bout d’un chef d’oeuvre tactique et fichu une sacrée frousse à la Mannschaft. L’Italie a peut-être donné une leçon au football lui-même: celui-ci ne peut se résumer en la juxtaposition pure et simple de joueurs alignés dans un système particulier. Oui, le groupe était moyen, mais surement pas aussi désertique que certains voulaient bien le croire (outre la défense de luxe, Insigne (Naples), De Rossi, Florenzi (Roma), Eder (Inter) ne sont pas des joueurs de seconde zone). Il s’agit de les faire jouer ensemble, ces joueurs, de trouver une alchimie, un ensemble cohérent, une identité. Antonio Conte a réussi à faire ce que Roy Hodgson (Kane, Vardy, Sterling, Sturridge, Alli) et Marc Wilmots (Lukaku, De Bruyne, Hazard, Origi, Mertens…) n’ont pas trouvé. Tout simplement parce que Conte a édifié son Italie non pas sur une force de frappe indécente (la génération italienne en attaque n’est pas celle de la Belgique, Bernardeschi, Zaza et El Shaarawy manquant encore de grade), mais sur une ossature, très expérimentée en défense (une légende et un mur en défense). Il a réussi à trouver un bon système avec un milieu dense et un duo Eder-Pellè complémentaire. Pressing dès la perte du ballon, présents à la récupération, ils ont eu tout bon contre l’Espagne, se procurant beaucoup d’occasions et jouant par moment au jeu dans lequel leur adversaires ont été les orfèvres pendant plusieurs années: la possession, le redoublement de passes.

Conte

« Je t’aime à l’italienneeee ». EPA

Fernando Santos peut être fier de son travail. Critiquée (plutôt à raison) pendant les phases de poule, la Seleçao a élevé petit à petit son niveau parallèlement à celui de son adversaire pour aller au bout. Elle a réussi à faire déjouer ses adversaires. 3ème de son groupe, jugé le plus faible (F), Ronaldo et ses compères ont sorti une Croatie lumineuse, puis une Pologne intéressante, et un Pays de Galles épatant mais privé de son métronome Aaron Ramsey pour, au final, écœurer la France sur une prestation moyenne. Ce Portugal là marchait à l’envie, à la fierté. Ronaldo n’a pas tout fait. Rui Patricio a sorti une finale étincelante, Guerreiro, Pepé et Renato Sanches ont beaucoup travaillé, parfois de manière brouillonne, mais avec une intensité qui a fini par payer. D’une frappe somptueuse à la 109ème minute, Eder a effacé en un coup de patte les fantômes de 2004, et les haters. Chapeau l’artiste.

eder

Le bijou, l’inestimable. Et la Coupe d’Europe, à droite. REUTERS/Kai Pfaffenbach Livepic

Le Pays de Galles et l’Islande ont fait un beau cadeau à leurs supporters. Côté gallois, la recette concoctée par Chris Coleman a marché du tonnerre. Ramsey (4 passes dé) et Robson-Kanu ont bien épaulé Gareth Bale. Côté islandais, la fête fut totale: Les supporters géniaux ont braqué les projecteurs. Sur le terrain, le collectif bien huilé porté par un super Kolbeinn SigÞorsson (eh, avec Grosicki et Eder, la Ligue 1, c’est pas trop cool ?!) a fait des ravages. Le nantais, efficace comme une attaque « laser glace », avait la grâce d’un Artikodin sur cet Euro (pour rester dans la hype Pokémon Go). La France était ensuite injouable.

iceland

« Ouh! »

Et puis, Didier Deschamps. Cela résume tout le travail accompli depuis les cendres de 2012 et les espoirs de 2014. Il a presque tout réussi. En demi-finale, Hugo Lloris a fait passer Neuer « le rideau de fer » pour un vulgaire rideau de salon. Patrice Evra, le plus critiqué, a fait son boulot comme il le pouvait, et son expérience a surement apporté du bon dans le vestiaire. Koscielny a été intraitable, Umtiti a été à ma surprise très solide et serein là où les marches devenaient hautes à gravir. Les haters de Bacary Sagna peuvent prendre des vacances au soleil bien méritées, car il n’était pas loin d’être le plus fiable à son poste sur le tournoi derrière le croate Darijo Srna, impeccable dans les airs même si encore très limité offensivement. Kanté, c’est top, Grizou, c’est le coup de foudre. Payet, c’est des paillettes. Sissoko qui a mangé l’étoile dans Mario Kart, a piétiné le scepticisme sur sa légitimité en Equipe de France (par A+B, de A à Z, toujours bon en sélection). Quelle vélocité, quelle puissance, quelle explosivité ! Il a enfoncé les lignes comme personne. Sissokolossal. Giroud a pleinement justifié sa place en réalisant un Euro au top. Pogba, Matuidi, Gignac, Coman, mais surtout Martial, auraient pu faire mieux, mais on les aime quand même.

HORS-JEU

Les à-côtés de cet Euro 2016 nous ont offert de sacrés moments. Fanatiques russes et anglais réunis à Marseille au tout début de la compétition, ont livré une pâle copie. Des débordements, et des prestations encore plus navrantes que celles de leur équipe nationale. Les irlandais, nord-irlandais, gallois ont enflammé les stades. Belle opposition de style entre le « Will Grigg’s on fire » des nord-irlandais et l’ode à Moussa Sissoko, au sommets des charts. Les gifs sur Matuidi, Evra, Boateng, Ronaldo et les célébrations de Grizi: +1000.

L’Euro est une vitrine un peu spéciale: tu peux y faire des affaires, certes. Mais quand ils veulent absolument un bijou, les clubs claquent tout leur argent. Des vraies pies… « parce qu’il a brillé ». Certains ont profité de leur Euro réussi pour changer de club. Champion avec les foxes de Leicester, Kanté signe à Chelsea, Granit Xhaka (Suisse) file à Arsenal, Giaccherini (Italie) rejoint Naples. Révélation à Sassuolo la saison précédente, le croate Šime Vrsaljko a rejoint l’Atletico Madrid.

TRIBUNE Z

Brouillons contre la Roumanie, l’Albanie et la Suisse, les Bleus ont haussé le ton pendant 45 minutes face à l’Irlande, suffisant pour passer sans encombres en quarts (2-1). Incontrôlable en attaque mais avec une défense baillant parfois aux corneilles face à l’Islande (5-2), la France a sorti le match parfait contre une Allemagne résolument plus forte, mais qui a manqué de justesse, de ce supplément d’âme que confère un stade tricolore…et de réussite (2-0). Et puis un valeureux dernier match, où la grandeur de l’instant semblait sublimer chaque acteur, dans un match en haute altitude emprunt d’une atmosphère asphyxiante. La victoire eut été superbe, la défaite est juste accablante, triste, mais belle. C’est ce troublant sentiment de « victoire dans la défaite » qui me semble correspondre le mieux au tournoi des Bleus.  Surtout, la France a retrouvé son équipe de football, pour laquelle elle est fière et émerveillée, pour laquelle elle va au stade pour sauter, chanter, rêver, acheter un coca à 4 €, rêver encore. Une équipe en laquelle on a foi, qu’on a hâte de revoir, qu’on remercie pour avoir offert une si belle parenthèse à un pays qui veut juste mettre son sale quotidien plein d’interrogations entre crochets. Si on la regarde les yeux dans les bleus, une équipe qu’on aime, finalement…

Grizou

Merci. Infiniment, Merci. REUTERS/Kai Pfaffenbach

Jérémy NEDELEC

 

 

 

Mondial 2022 : Qatar, le faste à n’importe quel prix

Organisateur du Mondial 2022, le Qatar cristallise les accusations. Au beau milieu du désert, il n’est rien des tours lumineuses de Doha et des ses eaux paradisiaques. C’est plutôt un enfer quotidien qui s’impose pour les milliers de népalais et indiens venus travailler sur les stades : chaleur ardente, confiscation des passeports, accès compromis à l’eau et protection juridique fantomatique. Au beau milieu du désert s’exerce une forme d’esclavagisme – ou d’abus, selon la lucidité de chacun – qui dérange heureusement les autorités du ballon rond. Au beau milieu du désert donc, les pierres apportées à l’édifice valent leur pesant de morts. C’est aussi au beau milieu du désert que de nombreux touristes s’extasieront devant tant de modernité et de paillettes.

construction-qatar

Ouvriers travaillant sur des chantiers qataris (crédits : REUTERS, Jassim Mohammed)

 

En 2013, une enquête du Guardian alarmait sur les conditions de travail effroyables des ouvriers sur les chantiers du Mondial qatari. On y apprend notamment qu’entre le 4 juin et le 8 août, au moins 44 personnes seraient mortes, suite à des crises cardiaques ou accidents du travail. Salaires non versés ou après plusieurs mois, confiscation des passeports, accès à l’eau potable compromis…Le plus inquiétant réside sans doute dans la situation juridique et professionnelle des travailleurs œuvrant sur ces infrastructures pharaoniques. Au Qatar, les travailleurs, pour la plupart immigrés, étaient soumis à un système de parrainage jusqu’en 2014, appelé « kafala », qui liait l’ouvrier à son employeur. Les ouvriers avaient l’interdiction de quitter le pays ou de quitter leur travail sans autorisation de l’entreprise. Par exemple, le site Doha news reprend un rapport d’Amnesty International, un ouvrier enquêté note :

« Je suis allé au bureau de l’entreprise dire à mon manager que je voulais partir parce que ma paie était toujours en retard. Il a crié en me disant : « Continue de travailler ou tu ne partiras jamais »

Abus ou esclavage des temps modernes, à vous de choisir…

Le système a été réformé depuis (énorme avancée des droits de l’homme) suite à de nombreuses plaintes d’ONG plaidant pour les droits des travailleurs sur les stades. Le Qatar y avait répondue en 2014 avec un rapport se voulant volontariste quant à l’amélioration des conditions de travail. Si l’on précise que ces ouvriers sont clandestins (donc pas enclins à aller se plaindre à la police puisque pas de papiers), et qu’ils n’ont pas les moyens de rentrer dans leur pays puisque privés de salaires, le terme utilisé par l’ambassadeur du Népal à Doha, une « prison à ciel ouvert », prend tout son sens.

« Le Monde » rapporte les propos d’un jeune ouvrier de 27 ans, Ram Kumar Mahara, au Guardian. Après avoir gardé le ventre vide pendant 24 heures, après 12 heures de travail et une nuit entière, il note:

« Quand je me suis plaint, mon chef m’a chassé du camp de travail. J’ai dû mendier la nourriture des autres travailleurs parce qu’il refusait de me payer »

Le rapport d’Amnesty rapporte les propos d’un autre ouvrier, censé travailler comme électricien, il ajoute:

« Quand je me suis plaint, un manager a dit: « Accepte tout ce que l’on te propose. Si tu ne travailles pas, tu ne seras pas payé et tu ne récupéreras pas ton passeport »

Le rapport ajoute également qu’il a été refusé à des népalais de retourner chez eux, alors que ces derniers souhaitaient prendre des nouvelles de leurs familles, lors du terrible tremblement de terre qui avait touché le Népal en avril 2015 (séisme de magnitude 7,8 qui avait entraîné la mort d’environ 17 000 personnes)…

Un véritable commerce d’esclaves

Ce qui ressemble fortement à du commerce d’esclaves trouve sa source dans le rôle d’intermédiaires joué par des agences qui trouvent du travail au Qatar pour ces travailleurs. La différence entre le salaire annoncé et le salaire réellement perçu varie, de 30% à 50% à la baisse, une fois les pieds sur le sable du Golfe Persique. A fortiori, le coût du voyage contraint les travailleurs à s’endetter. Une enquête de Human Rights Watch (ONG dont le but est de défendre les différents droits de l’Homme) révélait des chiffres hallucinants, repris par le site du journal Marianne: Les ouvriers doivent d’abord payer des « frais de recrutement » variant de 726 à 3651 dollars (637 euros à 3200 euros !) (Un rapport d’Amnesty International en 2016 échelonne ces montants de 500 dollars à 4300 dollars), somme qu’ils doivent emprunter à des taux d’intérêts pouvant culminer à…100% par an (le Guardian parle de 36%). Le sens des affaires. Ce même rapport d’Amnesty International (AI), qui a interviewé plus d’une centaine de népalais, d’indiens, de bangladais, conforte les accusations tenues à l’encontre des autorités qataries : confiscation de papiers (et donc fragilisation des travailleurs pas à l’abri d’être arrêtés par la police), logement dans des conditions sordides, retards de paiement…Le secrétaire général d’AI, Salil Shetty, note:

« La situation des travailleurs migrants, qui sont endettés, qui vivent dans des campements sordides dans le désert et qui sont payés une misère, tranche résolument avec celle des footballeurs de haut niveau qui vont jouer dans ce stade. Ces ouvriers ne veulent qu’une chose, que leurs droits soient respectés : recevoir leur salaire en temps voulu, pouvoir quitter le pays si nécessaire et être traités avec dignité et respect »

Le « Supreme Committee for Delivery and Legacy » (SC), organe chargé de superviser la construction des stades, a mis en place un système de normes qui restent toutefois difficiles à appliquer, la faute à un gouvernement qatari qui « a échoué à abolir le système de parrainage kafala, qui permet aux employeurs peu scrupuleux d’abuser des travailleurs immigrés ». Carton rouge aussi pour la FIFA, critiquée pour ne pas forcer le Qatar à améliorer son droit. Le SC a concédé à Amnesty qu’il y avait des avancées à faire, mais que le rapport « dressait un tableau trompeur ». Des mesures ont été annoncées, comme l’interdiction de certaines entreprises ne respectant pas certaines règles, où l’établissement d’un bureau du droit du travail. Amnesty et le SC se sont mis d’accord sur le problème central: le suivi des entreprises envoyant des ouvriers au Qatar.

Reste à savoir d’ici 2022 si des mesures concrètes seront prises par la FIFA pour contraindre le pays au PIB/habitant le plus élevé au monde (plus de 100 000 dollars) à payer comme il se doit des ouvriers, qui, au prix de leur sueur et parfois de leur vie, contribuent à la politique de rayonnement de l’émirat. Et en 2022, le Qatar devrait accueillir les plus grandes stars du football mondial. En hiver peut-être, on s’en fout. Parce que ça brillera.

 

 

« La femme est-elle l’avenir du football? »

USA 5-2 Japon

Alex Morgan, star de l’équipe de foot féminin des Etats-Unis (photo: AP)

la réflexion de l’historien français Paul Dietschy, dans son ouvrage Histoire du football, reste peut-être la plus intéressante quant au futur du monde du ballon rond. La réponse, elle, reste mitigée. Si l’avancée s’avère majeure depuis quelques années, le gap entre footballs féminin et masculin reste abyssal dans la grande majorité des pays…

Le « e » supplémentaire en vogue sur les terrains de foot…

100 000. Le 5 février dernier, Libération envoie la stat’, celui du nombre de licenciées avec un « e » en plus à la Fédération Française de Football en 2015. Soit un total multiplié par 5,5 en 25 ans. L’explosion, justifiée notamment par la promotion du football féminin par la fédération et par la médiatisation, est forte. W9 et France 4 notamment ont participé à la sensibilisation des téléspectateurs, en diffusant des matchs de Coupe du Monde de foot féminin et des rencontres du championnat de France de foot féminin. mais Libération fait la nuance cinglante: la proportion de femmes licenciées à la FFF atteint…6%.

Carton télévisuel

Elle est là, la reconnaissance espérée par le foot féminin. Lors de la finale de la Coupe du Monde – pas en 2014 au Brésil, mais en 2015 au Canada – 25,4 millions de téléspectateurs étaient devant leur écran aux Etats-Unis! C’est le Figaro qui lance la stat’, avant de noter que l’audience de la rencontre a explosé le précédent record détenu par le match Etats-Unis – Portugal lors de la Coupe du Monde (au Brésil, en 2014). Les chiffres sont stratosphériques: +41% par rapport à la CDM précédente en 2011! W9, qui diffusait les matchs des Bleues, avait réuni plus de 5 millions de personnes devant l’écran! Ce 7 juillet 2015, les américaines s’étaient brillamment imposées 5 à 2 face aux japonaises. De grande qualité sur le terrain, le jeu réunissait les plus grandes joueuses mondiales, Miyama mais surtout Lloyd, Morgan et Rapinoe. Le foot féminin passera selon Paul Dietschy par une amélioration de la condition féminine, elle même produit de différents facteurs…

Facteur social

Le vrai truc intéressant serait de connaître le pourcentage de filles à avoir quitté la corde à sauter pour le ballon rond dans la cour de récréation de l’école primaire ces dernières années! Le truc impossible à quantifier quoi…Allez, on peut s’avancer sans trop de risque à dire que le « pfff, de toute façon, le foot, c’est pas pour les filles » est une espèce sur le déclin à l’école primaire, qui sait peut-être bientôt en voie d’extinction? Ah le changement clim…des mentalités. Plus sérieusement, on peut penser qu’entre deux dictées et deux trois dessins, les gamins se sont fait à l’idée que leur petit univers de paillettes, de stars, de coupes de cheveux loufoques et d’argent ne leur était pas réservé, même si le chemin reste encore long jusqu’au pays des bisounours où les filles peuvent jouer 10 et capitaine …Du coup, Dietschy dit que l’avenir du football féminin passera par la question du « poids des conservatismes sociaux ».

Facteur religieux

Le ciel est une loi impartiale? En fait, non. Même dans le monde du foot. Dietschy double la mise: la question religieuse aussi impacte la condition féminine dans le foot. On le comprend dans le livre de Nicolas Vilas, Dieu Football Club, notamment celle de « l’essor des fondamentalismes religieux, « pressant au repli dans la sphère privée » et à « sortir couvertes de la tête au pied ». En 2014, la FIFA autorisait le port du voile sur les terrains de football. Entorse aux droits des femmes, ou accès aux terrains pour les femmes voilées jusque-là hors-jeu? Le débat fait rage. A la fois, cette loi est contraire à celles du jeu (on tuerait le sport), qui interdisent les signes religieux sur un terrain, elle serait contraire au principe d’universalité des règles du foot, et un tacle aux droits des femmes. De plus, toute signe religieux étant interdit dans les espaces publics, auxquels peuvent s’incorporer les stades de foot, la décision de la FIFA serait obscurantiste. Cette décision trouve pourtant des échos positifs. Si le football peut être perçu comme un sport de vices, d’avidité, son accès reste essentiel pour les femmes qui, pour beaucoup, n’y auraient pas eu accès sans la décision de la FIFA. C’est l’avis d’Héléna Costa, ancienne sélectionneuse de l’équipe féminine du Qatar et de l’Iran. Elle note: « Je crois que si la FIFA était revenue sur cette décision, le football féminin aurait disparu au Moyen-Orient ». La question du caractère religieux du voile invoqué par la FFF reste de tous les instants, quand presque tous les weekends, les joueurs se signent en rentrant sur la pelouse ou lèvent les doigts et les yeux au ciel après un but.

Prolongations 

Diacre

Corinne Diacre, technicienne de Clermont en Ligue 2 depuis 2014. 

Dietschy donne un argument très intéressant au développement du foot féminin dans certains pays: celui-ci occupe la « place laissée vacante par un football masculin non hégémonique ». En effet, Aux Etats-Unis, en Chine ou dans les pays scandinaves, le foot masculin n’est pas le roi, là où par exemple, aux Etats-Unis, le basket et le baseball ou le hockey sur glace ont établi leur empire. En France, le club de Clermont, évoluant en Ligue 2, est coaché par une entraîneuse, Corinne Diacre depuis 2014. Un fait assez rare pour être noté, ce qui laisse à repenser non pas le terrain mais le bord, où les femme pourrait sans doute dans les prochaines années accéder au poste symbolique et stratégique d’entraîneu-se, ce qui interroge le rapport d’autorité entre une coach et des joueurs.

Une autre question qui impacte la condition féminine dans le foot est sûrement celle de la médiatisation du corps. Accélérations fulgurantes grâce à des cuisses monstrueuses, jeu de tête pour les plus grands, tacles tranchants. Tout est à questionner : Elle marque, elle enlève son maillot et prend un jaune? Echange de maillots à la fin du match avec l’adversaire ? En bref, tout les trucs « normaux » qui pourraient être prétextes à polémique: crachat sur la pelouse, bagarres, insultes envers l’arbitre…

Jérémy Nédélec

 

 

L’Italie bascule en noir et blanc…

Pogba

Paul Pogba a été inspiré par intermittence au milieu de terrain. Et c’est pas grâce à sa coiffure Pokemon…

Samedi soir, au Juventus Stadium, La Vecchia Signora de Massimiliano Allegri s’est imposée 1-0 en toute fin de match face au Napoli. La lumière vint de Simone Zaza, qui d’une frappe soudaine, plongea l’antre turinois dans l’euphorie…

Toute l’Italie retenait son souffle, à l’orée d’une soirée qu’on annonçait grandiose. Et pour cause, la presse italienne attisait la frénésie à coups de unes aguicheuses, comme on les aime : « Da Leggenda » pour le Corriere dello Sport, « Come une finale » pour le Corriere della Sera, ou encore un « Il Mondo vi guarda » fracassant pour chauffer les tifosi au kiosque. Sur le terrain, pas de pluie de buts, la faute à des défenses impériales. Quelques éclairs de part et d’autre, et des napolitains douchés. En ce samedi 13 février, L’Italie retrouve sa parure qu’elle ne semble pas vouloir quitter depuis 4 ans. La Juventus retrouve son trône, et l’Italie bascule en noir et blanc…

Qu’il est bon le football tactique, aux allures de partie d’échec. La Juventus, disposée dans un inhabituel 4-4-2, annonçait clairement la donne: verrouiller les ailes à double tour. Choc cadenassé donc, même si Gonzalo Higuain manquait d’ajouter un 25ème but à sa collection cette saison à la 35ème minute, la faute à un Bonucci décisif. Koulibaly royal, Jorginho précieux, Hysaj virevoltant: Naples aura contenu les poisons Dybala et Cuadrado. Marek Hamsik, habituellement patron du milieu, a littéralement coulé, fantomatique durant la quasi-totalité du match…Dans une partie fermée par la gravité de l’enjeu, seul un exploit individuel pouvait débloquer la situation: A la 88ème, l’ancien de Sassuolo Simone Zaza transperçait Pepe Reina d’une frappe aussi instinctive que superbe. Reina enrage. Il sait que son équipe a craqué.

zaza

Simone Zaza a offert la victoire en toute fin de match d’une frappe superbe. Et c’est pas grâce à son crâne façon Stéphane Dalmat…

15ème victoire consécutive pour la Juventus de Turin. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Les plus pessimistes diront le championnat d’Italie terminé, à tort peut-être. Si la messe n’est pas dite, cette victoire ô combien importante sonne le premier glas du retour aux affaires de la Juve. Les plus optimistes noteront les 13 matchs restants aux Napolitains pour entretenir l’espoir. Les 13 matchs restants aux Bianconeri, autant de chances de trébucher. Mais à voir comment bon nombre de pions ont été écartés de la course au titre, et après la défaite de Naples, les tifosi partenopei devraient faire le même cauchemar ces prochaines nuits: Celui de voir la Juve faire cavalier seul jusqu’au bout. Voir la Vieille Dame régner sur l’échiquier italien, en noir et blanc…

 

Valses d’hiver au mercato

Pas facile de débusquer l’oiseau rare au mercato d’hiver. Pourtant, nombreuses sont les équipes européennes à bûcher sur les dossiers. Les équipes n’ont pas toutes la même nécessité de renfort, ni le même porte-monnaie. Mini tour d’Europe…

 

Naples, frénétique du chéquier

Higuainmercato

Higuain ne devrait pas quitter Naples cet hiver, car il lui reste à emmener cette équipe jusqu’au scudetto. Mais en fin de saison, « Pipita » devrait être l’objet des convoitises des grandes écuries européennes…

 

Le club mené par De Laurentiis braconne partout en Europe, et ne semble se fixer aucune limite. Gomes (Valence), Rabiot (Paris), Xhaka (Gladbach), Maksimovic (Torino)…Cette année, Naples semble armé pour lutter avec la Juventus ou l’Inter Milan. Les Partenopei auront besoin de leurs meilleurs éléments en Europa League s’ils venaient à croiser quelques épouvantails comme Dortmund ou Tottenham. La nécessité de renfort semble pourtant faible. En attaque, Higuain, Callejon, Insigne et Mertens sont indéboulonnables. Un quatuor de feu qui a scellé l’abonnement de Manolo Gabbiadini sur le banc de touche. Le buteur de la Sampdoria de Gênes l’an passé, barré à Naples, pourrait rebondir à la Fiorentina, où Giuseppe Rossi n’est jamais revenu à son niveau. Le club florentin serait bien inspiré de faire une place dans son équipe au talentueux italien, là où Ilicic et Babacar manquent encore de régularité. Mais l’avenir de Gabbiadini pourrait s’inscrire dans un retour à Gênes, en échange de Luis Muriel. Le colombien de 24 ans est courtisé par la Roma ou le Torino qui lui font les yeux doux. Toujours à Naples, l’arrivée d’un milieu de terrain est peu probable avec la présence des joueurs suivants: Jorginho, David Lopez, Valdifiori, Allan, Hamsik. Même en défense, on ne voit pas où caser un possible renfort: Ghoulam est indispensable à gauche, Koulibaly, Chiriches et Albiol se partagent l’axe, et l’albanien Hysaj semble promis à occuper le côté droit. Des départs s’imposent donc: après Britos (Watford), Henrique, Zuniga ou encore De Guzman sont pressentis sur le départ. En cas d’un nouvel échec cette saison, Higuain pourrait aller voir ailleurs…

Conclusion: Naples gagnerait à être discret, si l’on considère la stabilité comme garante de succès. Gabbiadini paye la forme infernale de Gonzalo Higuain. Avant lui, Michu, débarqué de Swansea avec devant lui de belles perspectives d’avenir, a coulé. Il est désormais en D4 espagnole…

Angers est attendu au tournant

Ndoye

Cheikh N’Doye est suivi par de nombreux clubs anglais. Avec un tel volume de jeu et une telle puissance physique, pas étonnant…

 

Surprise de la première partie de saison en Ligue 1, le SCO d’Angers doit son succès à un mercato merveilleusement bien mené. Angers était allé fouiner dans les divisions inférieures, débusquant Ndoye, Mangani ou Ketkeophomphone. Stéphane Moulin avait installé Ludovic Butelle dans les buts, l’ancien lillois. Le portier fut l’un des artisans de la solidité défensive du SCO, avec Romain Thomas en défense. Mais le gardien vient de signer à Bruges. Pour le remplacer, Angers fait confiance à Petric, venu de Troyes. L’attraction Ndoye pourrait rapporter à Angers un petit pactole (estimations aux alentours de 8 M€). Le promu se retrouve tiraillé entre une volonté de se pérenniser dans l’élite et la crainte de perdre son chef d’orchestre au milieu. En attaque, Abdul Camara serait proche de Derby County (D2 anglaise), ce qui laisserait le champ libre à un retour de Mohamed Yattara, parti au Standard de Liège après un passage non concluant à Lyon. A 22 ans, Yattara a l’occasion de retrouver la tunique angevine dans l’élite (il l’avait déjà portée en Ligue 2 lors de l’exercice 2013-2014)…

Conclusion: Angers doit réaliser un mercato intelligent, et trouver le juste milieu entre ambitions sportives et opportunités en or. Le SCO peut toucher beaucoup d’argent des transferts de joueurs qui semblent au sommet de leurs capacités. S’installer durablement en Ligue 1 demande des sacrifices.

Villarreal vise la stabilité

DSuarez

Sur les tablettes du FC Barcelone, Denis Suarez semble promis à un club plus huppé que Villarreal, même si le club est cette saison aux côtés des cadors de la Liga…

 

5ème de Liga et à la lutte avec les meilleures équipes d’Espagne, Villarreal est en capacité d’accrocher les cadors. Pas de grands chamboulements prévus du côté du Madrigal, si ce n’est l’attraction Denis Suarez, objet de toutes les convoitises. Passé par Séville, puis installé dans le « submarino amarillo », le milieu espagnol est proche de Barcelone, alors qu’Arsenal est aussi sur le coup. Le club n’est pas dans une nécessité de recruter. En effet, le club compte sur les joueurs au club (Bruno Soriano ou Mario Gaspar). Après la perte de Luciano Vietto, parti à l’Atlético Madrid, Villarreal s’en est remis à Roberto Soldado (de retour de Tottenham où il n’eut jamais la réussite escomptée) et à Cédric Bakambu, passé par Sochaux. Si les clubs français sont passés complètement à côté de ce joueur très intéressant, Villarreal a visé juste. 6 buts et 3 passes décisives en 13 matchs. Pour ce mercato d’hiver, Villarreal souhaiterait signer Denis Cheryshev, défenseur du Real Madrid mais dont l’avenir en merengue semble s’écrire en pointillés…Ce serait une très bonne pioche…

Conclusion: Garder ses pépites et dégoter de bonnes pioches, voilà une ligne de conduite que Villarreal pourrait suivre durant ce mercato.

Arsenal au cœur des grandes manœuvres

Mohamed-Elneny

Mohamed Elneny, nouvelle recrue d’Arsène Wenger?

 

Difficile à croire qu’Arsenal sera discret sur ce mercato hivernal. Parmi les favoris au titre en Premier League, Arsenal devrait tenter de se renforcer pour que cette année soit enfin celle des gunners. Ainsi, Arsène Wenger devrait sans doute disposer d’un nouvel attaquant en la personne de Mohamed Elneny, attaquant égyptien de 23 ans évoluant au FC Bâle. C’est presque la copie conforme du milieu offensif de la Roma Mohamed Salah, égyptien aussi, 23 ans également, passé comme lui au FC Bâle. Arsenal a un œil en Espagne, à Séville, pour s’attacher les services de Krychowiak. Le milieu polonais passé par Reims est pisté par de nombreux clubs depuis son arrivée en terre ibérique. Sa clause libératoire de 45M€ doit surement inhiber beaucoup de clubs. Mai si un club ambitieux décide de mettre l’argent sur la table…Sinon, les rumeurs vont bon train sur les possibles arrivées de joueurs comme Rabiot, Lavezzi, Chicharito ou Batshuayi. Concernant le mexicain, peu de chances de le revoir en Angleterre après sa traversée du désert à Manchester United. Mis au placard par Van Gaal, l’attaquant fait les beaux jours de Leverkusen et soigne ses stats. Concernant le belge, Tottenham est sur les rangs. Mais ce ne sont que des spéculations. Si Tottenham est définitivement amoureux des joueurs belges (Alderweireld, Dembélé, Vertonghen, Chadli), difficile de faire exister un attaquant aux côtés d’Harry Kane!

Conclusion: Arsenal doit chercher intelligemment, pour pallier les absences et les blessures. Un attaquant de renom ne serait pas de trop pour épauler Olivier Giroud, car Campbell ou Oxlade-Chamberlain manquent encore de régularité.

En vrac…

Fabregas serait pisté par la Juventus ou l’Inter Milan. Côté nerrazurri, le défenseur Murillo serait en partance pour Liverpool, mais difficile à croire que l’Inter se séparera d’un élément majeur de sa défense, en parfaite coopération avec Miranda. La Roma souhaite remplacer Juan Manuel Iturbe, qui n’a jamais réédité ses prestations excellentes de Vérone. On parle de Defrel (Sassuolo). Le prometteur Kolasinac (Schalke 04) serait une priorité en défense. Toujours en Italie, Domenico Berardi, appartenant à la Juventus, serait suivi par Tottenham, mais la Vieille Dame a blindé son poulain…Le jeune de la Lazio Rome Keita Baldé serait suivi par Monaco, qui ne reconduirait pas El Shaarawy. Rennes, également sur le joueur depuis le mercato d’été, serait un possible point d’atterrissage. A Saint-Etienne, le norvégien Soderlund succéderait à Robert Beric en provenance de Rosenborg. Le PSG serait à la recherche du nouveau Marco Verratti. Rolando Mandragora, jeune international espoir italien de 18 ans, évoluant à Pescara mais appartenant au Genoa, serait pisté par Paris, la Juventus et Manchester City. Les spéculations devraient affluer encore, et de nombreuses nouvelles pistes devraient aller bon train, grossissant les montants des transactions. On pourrait aussi avoir le droit au jeu des chaises musicales pour les gardiens et les entraineurs (Mourinho à Manchester United? Quid de Benitez? Quel avenir pour Mandanda?)…Le mercato d’hiver promet encore de belles surprises!

Jérémy Nedelec.

Déferlante sur la Ligue 1

Batbat

Lors de la 15ème journée de Ligue 1, Lyon, tout juste sorti de la coupe d’Europe, accueillait Montpellier, tandis que Lille se déplaçait à Angers pour la première de Frédéric Antonetti avec les dogues. Le Gazélec d’Ajaccio espérait rattraper un peu plus les concurrents à la Ligue des Champions face à Lorient. Ce week-end, la Ligue 1 nous a offert un but de Jean-Kévin Augustin, une démonstration de la Juventus d’Angers, Caen qui plonge Bordeaux dans la dépression, un Stade Rennais avec un peu de football (mais pas trop), un Almamy Touré de gala et une nouvelle entrée réussie pour le supersub Souleymane Camara…Une journée très prolifique en buts!

Lyon n’est plus souverain de rien…Olympique Lyonnais 2-4 Montpellier HSC

Jean-Michel Aulas et les supporters lyonnais doivent bien regretter la belle période, celle de l’an passé, où Lacazette faisait trembler les filets de France aux côtés de Fekir…Cette année, Lyon a le bourdon. A l’image de sa défense, secouée comme une ruche ces derniers temps (Yanga Mbiwa et Rafael), les hommes d’Hubert Fournier viennent de dire adieu à la Ligue des Champions, et à l’Europa League également, étant assurés de terminer derrière La Gantoise (!) en phase de poule. Loin de toutes ces paillettes, le Montpellier de Courbis court après les points, avec succès ces derniers matchs (victoires contre Nantes, Reims, et Lyon donc). Montpellier débute tambour battant la rencontre. Après 11 minutes de jeu, un csc de Gonalons et un but du tchadien Ninga, Montpellier menait déjà 0-2. Au quart d’heure de jeu, Lacazette égalisait de la tête, dans un début de match fou! Totalement déchaîné, Ninga martyrisait Rafael avant de perdre son duel face à Lopes. Alors que Tolisso se voyait refuser un but valable avant la pause, les lyonnais se faisaient punir au retour. Ninga signait le doublé sur une perte de balle de Rafael…Inspirés offensivement, les Ninga, Boudebouz et Roussillon vont tomber sur Lopes précieux, sans lequel les lyonnais auraient coulé. Un dernier but du supersub Camara viendra sceller le sort des lyonnais, malgré la réduction du score de Ghezzal…

Casimir Ninga

Casimir Ninga a mis au supplice la défense lyonnaise. Le jeune tchadien de 22 ans ne manque pas d’audace. Face à Bordeaux, et à l’arrogance de Lamine Sané, qui provoquait le montpelliérain d’un « t’est qui toi », « tu sors d’où? », Ninga lui avait rétorqué : »Je viens d’Afrique, comme toi… ». Fin du game.

 

Champion d’automne avant le titre en hiver? Paris SG 4-1 Troyes

Invaincus, les parisiens peuvent déjà se trouver des challenges. Finir le championnat sans la moindre défaite, placer Serge Aurier en 9 ou encore viser le titre de meilleur buteur avec Blaise Matuidi. Paris aura mis 20 minutes à trouver la faille dans une défense auboise maintenue à flot par le gardien Bernardoni. A la 20ème, El Matador Cavani reprenait de volée un amour de centre de Di Maria. Ibrahimovic, puis Cavani encore, manqueront d’aggraver le score face à un Troyes loin d’être ridicule. Lucas se réveille au retour des vestiaires, provoque le pénalty à la 58ème, transformé par Ibrahimovic. A la 67ème, Kurzawa aggravait la marque d’un superbe enchaînement! Bernardoni s’inclinera face à Augustin en fin de match, avant que Ayasse ne sauve l’honneur d’un tir lobé. Le suspense est rayé de la carte du championnat de France…

zlatan

Période faste pour Zlatan Ibrahimovic. Libérateur de la Suède en barrage, ovationné à Malmö en Ligue des Champions, le patron a signé un nouveau but sur pénalty face à Troyes.

 

Antonetti a du boulot… Angers SCO 2-0 Lille OSC

Frédéric Antonetti officiait pour la première fois sous le banc lillois. Les hommes de Stéphane Moulin ont enterré les dogues à Jean-Bouin. Dès la 20ème minute, Gilles Sunu trompait Enyeama sur un coup-franc. Dans la foulée, Mangani jouait un coup-franc dans le paquet, Traoré profitait du cafouillage dans la surface pour doubler la mise! les coéquipiers de Ndoye menaient de deux buts à rien à la mi-temps, après avoir frappé trois fois au but. Tallo manquera une énorme opportunité de revenir au score, Civelli sera expulsé pour un pied haut sur Thomas, sorti sur civière. Angers se moque du maintien. Le Bayern Munich qui tombe à Jean-Bouin, c’est peut-être pour l’année prochaine.

angerslille

Angers est à nouveau dauphin du PSG. L’année prochaine, on verra Thomas Mangani et ses potes entrer sur le pré de Jean-Bouin avec la musique de la Champions League. A moins qu’il ne signe à la Juve avant…

 

Toulouse respire face à Nice…Toulouse FC 2-0 OGC Nice

Les toulousains accueillaient les aiglons avec le jeune Alban Lafont dans les buts, 16 ans! Le portier toulousain s’interposait d’entrée sur une occasion de Pied. Dans la foulée, Ben Yedder trompait Hassen mais le but du feu-follet toulousain était refusé pour hors-jeu. A la demi-heure de jeu, Braithwaite, lancé en profondeur, se faisait découper par Hassen, expulsé. Cardinale, entré en jeu, ne pouvait empêcher le danois de transfomer le pénalty. Braithwaite et Ben Yedder trouvaient Cardinale sur leur chemin. A l’heure de jeu, Ben Yedder – qui broie du noir depuis un bon bout de temps – faisait le break d’une frappe du droit. Visiblement à la peine face à l’explosivité des deux attaquants toulousains, la défense niçoise a été le point faible des aiglons. Toulouse respire.

martin-braithwate-toulouse-nice-ligue-1-29112015_1wdafujuy47cu16hk8llc4l163

Martin Braithwaite permet au Téfécé de prendre de l’air. Les hommes de Dominique Arribagé devront enchaîner pour s’éloigner de la zone rouge…

 

A quoi joue Rennes ? Stade de Reims 2-2 Stade Rennais FC

La colère grandit chez les supporters rennais. Malgré un effectif talentueux, l’équipe de Philippe Montanier fait peine à voir. Cette année encore, elle oscille entre fulgurances et morosité pathétique dans le jeu. L’ex coach de la Real Sociedad se prive allégrement du talent colombien Juan Fernando Quintero, qui à l’instar de Ntep, côtoie la sélection nationale et aspire à la reconnaissance de son talent que beaucoup de supporters cafeteros ont déjà loué. Face à des rémois dominateurs, les rennais ont livré une première période insipide, résumée à une palanquée de longs ballons dont se régalaient les défenseurs rémois. Pourtant, avant la mi-temps, Rennes ouvrait le score sur une fulgurance collective. Grosicki donnait à Jérémie Boga, qui s’en aller battre Agassa pour sa première réalisation en Ligue 1. Quintero remplaçait Sylla à la mi-temps. A l’heure de jeu, Mandi égalisait sur une erreur de la défense rennaise. Le rugueux Jaba Kankava payait son engagement et voyait rouge pour l’ensemble de son œuvre. Dans la foulée, Nicolas De Préville faisait étalage de tout son talent, le maître à jouer champenois décochait une splendide frappe du droit victorieuse. Puis Kamil Grosicki égalisait sur un joli travail d’Ousmane Dembélé. La fin de match débridée laisse planer le K-O des deux côtés, mais ni Sio, ni Peuget, ne trouvaient le cadre. Reims brise la spirale négative, Rennes continue de patauger, le club qui surfait en début de saison sur l’optimisme laisse des points en route. Un gâchis qui attise la frustration des supporters, de moins en moins compréhensifs envers les choix de Montanier, notamment autour du joyau colombien Quintero qui ne demande que sa place pour briller.

reimsrennes

Yacouba Sylla et David Ngog, ici à la lutte, n’ont pu se départager au terme d’un match globalement dominé par les rémois, et malgré une fin de match rocambolesque. AFP PHOTO / FRANCOIS NASCIMBENI

Ajaccio n’est plus le même. GFC Ajaccio 1-1 FC Lorient

Les détracteurs des corses ravalent leur langue! Il ne fait pas bon pour ceux qui envoyaient déjà Ajaccio en Ligue 2 il y a quelques semaines. L’équipe de Thierry Laurey est métamorphosée! Face à Lorient, les corses entamaient la partie sur une occasion de Djokovic. A la 18ème minute de jeu, Larbi reprenait au second poteau un corner gazier et prolongeait l’état transcendant actuel. A la 31ème minute, Sylla commettait une main dans la surface ajaccienne. Benjamin Moukandjo transformait la sentence pour totaliser 11 buts! L’ancien rémois s’arrêtera à 11 buts pour la soirée, même s’il aurait pu aggraver le score. Zoua avait redonné l’avantage aux corses mais le but fut refusé à juste titre pour un hors-jeu. Ajaccio est 16ème.

larbi.jpg

Larbi et Coeff, fêtant ici l’ouverture du score ajaccienne. La formation de Thierry Laurey affiche un nouveau visage depuis plusieurs semaines. Lorient ramène un point de l’île de beauté grâce à Moukandjo.

 

Nantes et Bastia dos à dos. FC Nantes 0-0 SC Bastia

Un FC Nantes amoindri (Thomasson, Audel, Alégué) accueillait un SC Bastia à l’infirmerie bien remplie (Squillaci, Kamano, Diallo). Début de match animé, Lenjani tente une tête plongeante, puis Cahuzac trouve la barre de Riou! A la demi-heure de jeu, les débats s’accélèrent. Nantes profite de sa mainmise sur le ballon pour porter le danger sur les buts de Leca, mais ni Sigthorsson, ni Iloki et ni Deaux, ne parviennent à tromper le portier corse. La seconde mi-temps, marquée par une nette domination nantaise, n’offrira pas plus de but au public de Furiani. Lenjani, Sala et Adryan, par exemple, ont tout tenté, en vain. Réduits à 10 en fin de match suite à l’expulsion de Bedoya, les canaris auraient même pu s’incliner sur un ultime coup de patte de Danic dont Riou s’emparait au dernier moment!

sight

Les partenaires de Kolbeinn Sigthorsson n’ont pu l’emporter sur les bastiais de Modesto.

Guingamp sèchement battu à Geoffrey-Guichard…AS Saint-Etienne 3-0 En Avant Guingamp

Les joueurs de Jocelyn Gourvennec se déplaçaient dans le Forez toujours assez imprenable. Les verts, fraichement qualifiés en Europa League face à Rosenborg, voulaient suivre le rythme de tête. Une première occasion d’Hamouma met Lössl en lumière d’entrée de jeu. La première mi-temps, engagée et hachée par les fautes, n’offrira aucun but. Coco, puis Briand, se créeront les meilleures occasions sans battre Ruffier. En seconde période, les débats s’animent. Maupay, en position de hors-jeu, est lancé en profondeur, Hamouma profite de cette faute d’arbitrage pour punir Guingamp. Les bretons n’abdiquent pas, mais Jimmy Briand, pas dans un bon jour, n’arrive toujours pas à vaincre Ruffier. Nolan Roux oblige Lössl à la parade, puis Jimmy Briand, à 10 minutes du terme, manque l’égalisation sur un service de Bénezet! Dans les dernières minutes, Hamouma est taclé par Lévêque dans la surface bretonne, pénalty pour les verts, transformé par Eysseric. Saint-Etienne profite des boulevards laissés par un Guingamp volontaire pour punir les visiteurs. Roux est servi par Eysseric, l’ancien brestois aggrave la marque. Sainté remporte non sans difficultés un match ponctué d’une intensité physique excessive, en témoignent les nombreux chocs, et le carton rouge de Bayal Sall, qui a rendu fou Jimmy Briand…

ekotoo

Marcus Coco et les guingampais ont eu les occasions pour accrocher les stéphanois. Les hommes de Christophe Galtier remportent finalement ce match tendu…

 

Caen coule Bordeaux…FC Girondins de Bordeaux 1-4 SM Caen

Caen a laminé non pas seulement Sané, mais tous les joueurs bordelais! Quelle démonstration des joueurs de Patrice Garande, qui, du coup, enviaient Angers et son futur Jean-Bouin résonnant à la Ligue des Champions. Bordeaux fait peine à voir. Pas ridicule face à Liverpool, les girondins semblent impuissants, le mal est profond. Dès la 6ème minute, Rodelin tentait le retourné acrobatique. Sa reprise repoussée par Carrasso n’échappe pas à Ben Youssef, qui marque dans le but vide! Preuve de la fébrilité bordelaise actuelle, ce changement de Willy Sagnol à la 24ème minute, Diego Rolan remplaçant Guilbert…En seconde période, la tempête caennaise aura raison des velléités bordelaises. Carrasso jusque-là salvateur dans ses interventions, ne peut empêcher Da Silva de reprendre un ballon sur coup-franc. Dans la foulée, un corner de Bessat trouve la tête de Da Silva, Contento repousse sur la barre, le ballon retombe sur le pauvre Carrasso qui marque contre son camp…Alors que le public bordelais applaudit Caen, Andy Delort galope sur plusieurs dizaines de mètres, se fait découper par Maurice-Belay, se relève, croise sa frappe…quatrième but des normands! Bordeaux, réduit à 10 en fin de match suite à l’expulsion de Poko, réduira le score par Crivelli.

648x415_girondins-bordeaux-abasourdis-apres-humiliation-encaissee-domicile-face-caen-1-4-29-novembre-2015

Les bordelais s’étaient pourtant réunis à la mi-temps pour se remotiver. L’équipe de Willy Sagnol semble touchée par un mal déjà observé face à Sion en Europa League..

Dimanche soir de gala.Olympique de Marseille 3- 3 AS Monaco

L’Olympique de Marseille, qui s’est offert avec toutes les peines du monde l’espoir d’une qualification en Europa League accueillait l’AS Monaco. Les joueurs de Michel débutaient bien la rencontre. A la 12ème minute, Alessandrini profitait d’un énorme cafouillage pour battre Subasic! A la 18ème minute, Coentrao s’illustrait sur coup-franc, la patte du portugais trouvait Almamy Touré seul aux six mètres qui égalisait! Après la demi-heure de jeu, Batshuayi se mettait en lumière. Après avoir goutté aux crampons d’Echiejile, le belge trouve le poteau de Subasic. Puis Almamy Touré est de retour, pour jouer un mauvais tour aux marseillais. Le monégasque part du milieu de terrain se joue de Rekik pour battre Mandanda! Au retour des vestiaires, Batshuayi profite d’un cafouillage dans la surface monégasque pour battre un Subasic plus vraiment magistral. Le match, complètement débridé, va d’un but à l’autre. Sur un coup-franc de Coentrao, Almamy Touré manque le coup du chapeau à cause d’un Mandanda parfait sur sa ligne. Puis Echiejile, puis Carrillo manquent de redonner l’avantage aux asémistes. L’OM domine outrageusement la possession de balle. A la 72ème minute, Echiejile centre pour Coentrao qui bat Mandanda de la tête! L’ancienne pépite de Benfica redonne l’avantage à Monaco! Marseille s’en remet à son prodige actuel, Georges-Kévin Nkoudou, qui égalise à la 82ème minute sur un ballon d’Ocampos. Partage des points au Vélodrome!

Une

L’OM et l’ASM se quittent sur un match nul fou, fou, fou!

Les trublions veulent le sommet

Daill

Après les matchs internationaux, la Ligue 1 retrouvait ses droits. Paris se déplaçait à Bastia, Marseille accueillait Lorient, et Rennes recevait l’OGC Nice. Paris s’est imposé à Bastia, Lorient est allé accrocher Marseille, tandis que les aiglons niçois ont lacéré des rennais hors du coup (4-1). Angers et Caen ont également gagné…les équipes surprises règnent sur la Ligue1!

AS Monaco 1-1 Olympique Lyonnais – Deux premières, un nul

Monaco réalisait une bonne entame de match, Lemar, Cavaleiro et Moutinho se mettant en évidence. A la 39ème minute, Thomas Lemar, intenable, travaillait son ballon, Pasalic profitait de la sortie hasardeuse de Lopes pour ouvrir le score! Premier but en Ligue 1 pour le croate prêté par Chelsea! Seul Valbuena mettait à contribution Subasic sur un ballon enroulé avant la pause. A la pause, Ghezzal et Ferri remplaçaient respectivement Claudio Beauvue et Darder. Lyon parvient enfin à porter le danger sur les buts monégasques, Lacazette manquant d’égaliser sur un travail de Ghezzal. Lemar, puis Valbuena, voyaient leur tentative échouer de très peu, la faute à deux superbes parades des portiers. A la 66ème minute, Wallace est expulsé pour une agression sur Ghezzal. Lyon assoit sa maîtrise face à des monégasques en infériorité numérique. Toujours aussi excellent sur coup de pied arrêté, Lemar manquait de faire le break. Finalement, Lyon égalise par Rafael, sur un service de Ghezzal. Les hommes d’Hubert Fournier auraient même pu l’emporter, faisant trembler la défense asémiste jusqu’au bout par Ghezzal et Jallet…Monaco et Lyon se quittent sur un match nul 1-1.

Lopes

Le croate Pasalic a profité de la sortie manquée d’Anthony Lopes pour ouvrir son compteur en Ligue 1. La troupe de Jardim concède finalement le nul à Louis II (ASM 1-1 OL).

SC Bastia 0-2 Paris SG – Ibrahimovic assure le travail

Avec un Salvatore Sirigu qui retrouvait le chemin des buts côté parisien, les hommes de Laurent Blanc devaient préparer le match contre le Real Madrid. Malgré une possession comme toujours largement supérieure, Paris balbutiait son jeu face à des bastiais accrocheurs. Pastore tentait une première alerte de la tête. Gaël Danic manquait ensuite un face-à-face avec Sirigu. Cavani inexistant, c’est Ibrahimovic qui se mettait en évidence sur une reprise hors-cadre. A la 48ème minute, Ibrahimovic profitait d’un service de Cavani pour battre Leca, mais le suédois voyait son but refusé pour hors-jeu. Jean-Louis Leca s’imposait à plusieurs reprises face à Cavani et Rabiot. Finalement, Zlatan Ibrahimovic portait Paris, double buteur sur des centres de Cavani, puis Aurier. Paris s’impose péniblement à Bastia. Place au Real Madrid.

Ibra

Zlatan Ibrahimovic a signé un doublé pour sortir Paris d’un match compliqué face à des bastiais toujours difficiles à jouer à Furiani. (SCB 0-2 PSG).

Angers ne veut que la Champions League ?!

Les hommes de Stéphane Moulin n’en finissent plus de surprendre. Ils s’imposent 1-2 à Toulouse. Pourtant, les joueurs de Dominique Arribagé avaient idéalement entamé cette rencontre, Ben Yedder et Braithwaite affichant quelques velléités offensives. A la 24ème minute, Braithwaite donnait à Ben Yedder, qui centrait pour la tête victorieuse d’Oscar Trejo. Dans la foulée, les angevins réagissaient, le défenseur Manceau centrait pour NDoye, dont la tête trompait Ahamada! A la 34ème minute, Angers renversait la vapeur grâce à Camara, lequel récupérait un dégagement de Butelle pour mystifier deux adversaires et faire trembler à nouveau les filets d’Ahamada! En seconde période, Toulouse maitrise toujours les débats, mais se heurte à la défense angevine. En fin de match, Ludovic Butelle va sortir le grand jeu: une frappe de Machach détournée, une manchette sur une frappe de Braithwaite, puis sort une frappe de Ben Yedder! L’ancien gardien du LOSC à l’époque des Kluivert, Lichsteiner et Gervinho semble renaître cette saison en Ligue 1 avec Angers! Le SCO est deuxième de Ligue 1! Maintien, dites-vous?…

Angers

Angers est le trouble-fête des dix premières journées de Ligue 1. Assise sur une solidité défensive remarquable, mais aussi sur un réalisme froid, l’équipe de Stéphane Moulin surprend. Pour combien de temps? (TFC 1-2 SCO)

 Stade de Reims 0-1 SM Caen – Caen vainqueur du derby des surprises

Auguste-Delaune était le théâtre ce week-end d’une opposition entre deux équipes surprises, les rémois d’Olivier Guégan et les caennais de Patrice Garande. Les choses ont tout de suite mal commencé pour Reims, Ronny Rodelin obligeant Placide à une grande parade sur sa ligne dès les premières minutes de jeu. Puis Fofana, blessé, cédait sa place à Peuget. Puis les champenois montent en puissance, grâce une forte possession de balle (62%). Alors que Johny Placide sort encore une merveilleuse parade devant Yahia, Signorino s’écroule ensuite dans la surface caennaise…pas de pénalty. En seconde période, les caennais tentent d’apporter le danger, par Delort, mais les rémois menacent sur des contres à cent à l’heure. N’ayant pas profité de leur maîtrise, Reims baisse d’intensité, et sur un ballon en profondeur côté droit, Delort accélère pour servir Féret, qui ne se fait pas prier pour conclure (74ème). Caen s’impose à Reims 1-0 et s’offre le podium.

Caen

Féret et Delort, ici félicité par Vincent Bessat, ont orchestré l’action du but normande. Les joueurs de Patrice Garande continuent d’impressionner…(SDR 0-1 SMC)

AS Saint-Etienne 2-0 GFC Ajaccio – Les Verts se rassurent

Après deux revers contre Nice et Caen en championnat, les stéphanois devaient profiter de la venue d’Ajaccio pour inverser la tendance. Les premières minutes de jeu étaient dominées par Saint-Etienne maître du ballon, tandis que les ajacciens essayaient tant bien que mal de contrecarrer leur adversaire en proposant un duel physique. A la 20ème, le slovène Beric ouvre le score de la poitrine sur un corner frappé par l’ancien aiglon Eysseric. Le reste de la première période se résumera à une emprise ajaccienne totalement stérile face une équipe stéphanoise se contentant de préserver l’avantage acquis au tableau d’affichage. En deuxième mi-temps, Eysseric pas près de doubler la mise sur un ballon trop enlevé, chipé à Kader Mangane. Ajaccio ne démérite pas, Boutaïb manque le cadre sur sa tentative, puis Djokovic touche le poteau de Ruffier sur une frappe du gauche! Emmenés par un Kévin Mayi intéressant, les ajacciens se font prendre à la 70ème minute. Monnet-Paquet sollicité Eysseric pour le une-deux, l’ancien merlu convertit l’offrande pour faire le break. En fin de match, Maury est plusieurs fois mis en danger par Eysseric, Beric et Roux…Saint-Etienne l’emporte 2-0 et se ressaisit!

Joie de Robert Beric de Loic Perrin et Moustapha Sall et Kevin Monnet Paquet (saint etienne)

La recrue Robert Beric a ouvert le score pour Saint-Etienne, Eysseric ou Monnet-Paquet ont réalisé une très bonne prestation pour battre Ajaccio à Geoffrey-Guichard. (ASSE 2-0 GFCA)

EA Guingamp 1-1 Lille OSC – Briand répond à Boufal

Au Roudourou, guingampais et lillois s’affrontaient en quête d’une victoire qui donnerait de l’air au classement. L’entame de match est clairement lilloise. A la 15ème minute, Sidibé se présente en face-à-face avec Lössl, le lillois croise sa frappe qui trouve le poteau du portier danois! Sans ballon, et sans inspiration à la construction, Guingamp s’expose. A la demi-heure de jeu, Obbadi sert Sofiane Boufal, le feu-follet lillois se joue de Jacobsen, puis s’en va tromper Lössl du plat du pied! Les joueurs de Jocelyn Gourvennec n’ont pas le temps de tergiverser, Salibur travaille côté droit, centre pour Jimmy Briand qui reprend et tromper Enyeama à ras de terre! L’EAG, porté par un Briand en forme, passe près de prendre l’avantage sur un retourné de l’ancien rennais. A noter les percussions intéressantes de Marcus Coco. En seconde période, Salibur manque sa reprise sur un ballon de Diallo. A la 70ème minute, l’ivoirien Junior Tallo inquiète Lössl d’une frappe puissante. Sunzu est expulsé en fin de match pour un deuxième carton jaune. Guingamp n’en profitera pas, score de parité 1-1 entre Guingamp et Lille.

Briand

Jimmy Briand, ici face à Sidibé, a égalisé pour Guingamp. Les deux équipes se quittent sur un match nul logique tant les deux formations auront eu leur temps fort. (EAG 1-1 LOSC)

FC Nantes 3-0 Troyes – Les canaris sans pitié

Inhibés offensivement depuis le début de saison, les hommes de Der Zakarian ont passé trois buts à des troyens qui n’arrivent décidemment pas à se mettre au niveau. Pourtant, ce n’est pas faute d’envie. Benjamin Nivet sollicitait d’entrée Riou. Sala voit sa tête manquer le cadre, puis Camus trouve Riou sur la trajectoire de sa tentative. La lumière vint de Rongier, qui à la 41ème, nettoya la lucarne de Petric d’une  frappe surpuissante des 25 mètres! Nantes revenait aux vestiaires avec un but d’avance. Dès le retour des vestiaires, les jaunes et verts doublaient la mise par Sabaly, qui percutait dans l’axe pour venir battre Petric avec un peu de réussite! Nantes va vite enterrer les derniers espoirs troyens, par l’intermédiaire de Bammou. L’attaquant canari profite d’une très mauvaise remise de Mavinga pour aller crucifier Petric…! Troyes n’y arrivera pas : Corentin Jean manquera par deux fois le cadre. La rentrée de Bienvenu en fin de match aura été malgré tout intéressante: une tête plongeante malheureuse, et un lob qui s’écrase sur la barre. Nantes s’impose 3-0!

bammou

Yacine Bammou a inscrit le troisième but nantais face à Troyes. Les canaris se sont plaisir face à une fragile formation auboise…(FCN 3-0 ESTAC)

Olympique de Marseille 1-1 FC Lorient – Marseille au ralenti

Marseille voulait aller de l’avant avec la réception de Lorient, dangereux offensivement en ce début de saison. Dès l’entame de match, l’OM se montrait dangereux, Lecomte captait un ballon que les marseillais manquaient de faire fructifier. Dans la foulée, Batshuayi profitait d’un ballon aux alentours de la surface pour enrouler, son ballon trouve la barre, Alessandrini a suivi et marque, le but est refusé pour hors-jeu! A la 20ème minute, une main de Bellugou dans la surface lorientaise était sanctionnée d’un pénalty par l’arbitre, monsieur Moreira! Batshuayi ne se fait pas prier pour transformer la sentence! les hommes de Sylvain Ripoll se montrent à leur tour dangereux, Moukandjo signe la première alerte merlue. La seconde est la bonne pour l’ancien rémois. Lancé en profondeur, le camerounais résiste à Nkoulou pour battre Mandanda! La seconde période reprend sur de bonnes intentions, Philippoteaux puis Cabella tentent leur chance sans succès. A la 68ème minute, Batshuayi se retrouve en excellente position pour allumer Lecomte, le but du belge est refusé pour hors-jeu! Un Lecomte encore solide permettra aux merlus de conserver ce bon point pris en terre phocéenne. Marseille concède le nul 1-1 face à Lorient!

Lassana

Lassana Diarra et les olympiens ont concédé le match nul au Vélodrome face à des lorientais accrocheurs. Les hommes de Michel n’avancent pas…(OM 1-1 FCL)

FC Girondins de Bordeaux 0-0 Montpellier HSC – un hommage et un nul

Après un émouvant hommage à Dominique Dropsy, la rencontre entre girondins et héraultais débutait sous l’impulsion des bordelais. Le match, équilibré, peinait à se débrider. A la 24ème minute, Jonas Martin sauvait in extremis une balle de Khazri, malgré une faute sifflée contre Bordeaux. Joris Marveaux blessé, le frère de Sylvain devait céder sa place à Ninga. Un ballon de Congré lançait Lasne dans la profondeur, ce dernier percutait Cédric Carrasso…En seconde période, Montpellier enchainait les coups dur, Paul devant quitter le terrain sur blessure, remplacé par Cornette. A l’heure de jeu, l’hécatombe était réelle pour les hommes de Courbis, Roussillon, blessé, laissant sa place à NDiaye! En fin de match, Pionnier s’interpose face à Khazri et Touré pour sauver un point. Montpellier rentre avec trois blessés, Bordeaux a manqué de vivacité pour faire la différence.

Ludovic Sane   -  18.10.2015 - Bordeaux / Montpellier - 10eme journee de Ligue1 Photo : Manuel Blondeau / Icon Sport *** Local Caption ***

Sané et les bordelais n’ont pas trouvé l’ouverture face un bloc montpelliérain qui se contentera d’un point. (FCGB 0-0 MHSC)

Stade Rennais FC 1-4 OGC Nice – Ces aiglons là sont royaux!

L’opposition entre rennais et niçois, deux équipes en forme du début de saison, a tourné à la berezina, pour les joueurs de Philippe Montanier. L’opposition de style entre le milieu de terrain niçois fondé sur la vista et la technicité du trio infernal Koziello-Seri-Mendy et le milieu rennais fort de son impact physique, a tourné court. Emmené par un Ben Harfa atterrant, Nice corrige des rennais fragiles. Dès l’entame de match, Rennes sort les crocs par un pressing appuyé. Mais Bodmer, en renard inhabituel des surfaces profitait d’une remise de Wallyson et de l’apathie défensive adverse pour battre Diallo (14ème). Dans la foulée, Sylla reprenait un amour de centre de Baal, mais voyait sa tête parée par Cardinale. Inoffensifs, les rennais s’exposaient. Wallyson, puis Ben Arfa faisaient trembler le Roazhon Park. La seconde période ne sera qu’un récital, où la palette technique de Ben Arfa, étoffée par un collectif merveilleusement bien huilé. A la 52ème minute, Ben Arfa côté droit accélérait, enrhumait Armand pour foudroyer Diallo d’un pointu imparable! Incapables de tenir le ballon, Montanier faisait entrer le joyau colombien Juan Fernando Quintero, pour sa première en Ligue 1. Le temps pour Mahamane Traoré d’aggraver le score. Benrahma, quelques minutes après son entrée en jeu, imposait un silence de cathédrale dans tout le stade sur une frappe enroulée parfaite, en pleine lucarne. Café-crème. Ben Arfa sort sous les applaudissements du public rennais, avant que Grosicki ne sauve l’honneur sur un ballon de Quintero (1-4). Claude Puel, encore inspiré sur son coaching, peut se féliciter. Son équipe mérite bien d’installer son nid au sommet. Côté rennais, fin des illusions: si Quintero a pleinement réussi ses débuts, les rouges et noirs ont laissé apparaître leurs fantômes de l’inconstance…

BenArfa

Et une perle de plus à ajouter dans le coffret à bijoux d’Hatem Ben Arfa. L’enfant prodige affole la Ligue 1…(SRFC 1-4 OGCN)